Dans le cadre des rencontres-débats du Cercle Blasco Ibáñez, notre adhérent Jean-Pierre Frediani a évoqué le Collège poétique de Menton le samedi 1er février à la bibliothèque l’Odyssée de Menton.
Simple parenthèse dans la programmation culturelle municipale ou engagement militant en faveur de la poésie contemporaine ? pour répondre à cette question, Jean-Pierre Frediani a déroulé l’histoire de ce collège institué dans le cadre du Centre Culturel International de Menton sous le patronage du Ministère des Affaires Culturelles qui a développé ses activités de 1960 à 1973.
Pendant cette période, un jury a déclaré comme lauréats vingt-cinq poètes considérés comme la « fine fleur » de la poésie d’expression française. Cinq assises ont été organisées à Menton à la Villa Maria Serena (1960, 1964, 1968, 1970, 1973). Au cours de celles-ci, le Collège (jury et lauréat de l’année) a débattu de thèmes concernant le rapport de la poésie à son environnement, détente et séances publiques ont complété le programme de ces assises dont les actes ont fait l’objet d’une publication. S’il a pu regretter un manque de maîtrise de calendrier et un ancrage local insuffisant, Jean-Pierre Frediani considère que cette aventure culturelle a eu le mérite de présenter un caractère innovant, de s’ouvrir à tous les poètes d’expression française et de permettre à ceux-ci de porter une réflexion sur leur art. Pour lui, le Collège poétique de Menton constitue un des éléments de la large mosaïque qui constitue l’identité de sa ville.
Au cours de sa présentation, Geneviève Toquet, ancienne élève de la comédienne Jacqueline Aburbé qu’elle a ensuite suivie au Studio de Monaco, a déclamé avec bonheur des poèmes de poètes lauréats nous permettant ainsi d’approcher, dans sa diversité, la poésie des années 1960-70.
Patrick ESTÈVE, Président du Cercle Blasco Ibàñez